La santé, avant-garde du combat de l’après

Le secteur de la santé est en ébullition. La pandémie du COVID est un déclencheur, parce qu’elle rend encore plus insupportables des problèmes qui minent depuis longtemps notre système public de santé.

La lutte des travailleurs de la santé est à l’avant-garde du combat fondamental qui se joue actuellement : quand sera enfin passé le gros de la crise en cours, il ne peut être question de revenir au système malade d’avant.

Une contestation sans relâche

Manifestation du réseau « Santé en Lutte » le 29 mai, grève des médecins en formation de spécialisation le 20 mai, grèves du 14 et du 17 juin dans les hôpitaux (réseau public puis réseau privé).

Les « mardis des blouses blanches » ne sont pas si loin (2019) et la colère revient quand elles constatent que le fonds obtenu de haute lutte n’est pas suffisamment utilisé pour ce à quoi il était destiné prioritairement : recruter du personnel supplémentaire.

Ce qui est dénoncé, c’est la pénibilité toujours plus importante du travail, le manque de personnel, la pénurie de nouvelles infirmières, le manque d’attractivité de la profession, le sous-financement chronique de la santé, les trop nombreuses aides-soignantes au chômage, alors qu’il faudrait les engager d’urgence dans les hôpitaux pour soulager le personnel surchargé, ...

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Rés(v)olutions syndicales pour 2020 et après

La fin de l’année 2019 ne rime pas vraiment avec bonnes nouvelles, si on pense à la défaite historique du parti travailliste en Grande-Bretagne (parti fondé par les syndicats et supposé être leur relais politique), et aux sirènes nationalistes, dans ce pays comme dans tant d’autres. L’échec de la COP25, qui aurait dû donner enfin à l’ensemble des pays du monde une coordination et un leadership clairs pour désamorcer la bombe environnementale, est un autre signal sombre.

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Les Forges de Clabecq : 23 ans plus tard, une autre lutte est en cours

DR78 Silvio de Clabecq

Clabecq, dans la mémoire collective, ce sont des années de lutte syndicale. Nous avons choisi de les évoquer dans ce numéro du DR à l'occasion de la sortie du livre de Silvio Marra et Françoise Thirionet: "Moi , Silvio de Clabecq, militant ouvrier" et de l'ouverture d'un procès, 25 ans après la fermeture, à propos de rémunérations qui n'ont pas été payées.

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La mobilisation du personnel des soins de santé s'intensifie

Comprendre la mobilisation du personnel des soins de santé et particulièrement des infirmières spécialisées avec titres et qualifications professionnels particuliers

 

Alors que les organisations syndicales ont signé un accord conséquent dégageant 1,3 milliards d’euros pour revaloriser les salaires des travailleurs des soins de santé, augmenter le nombre de personnel au chevet du patient, permettre de prendre des périodes de congés de 3 semaines consécutives avec 3 week-ends, lutter contre le burn-out, avec en plus une augmentation du financement de la formation 600 1 pour soutenir les travailleurs voulant effectuer une reconversion professionnelle vers les métiers de soins ( infirmière, aides-soignantes) …… malgré tout cela, la colère du personnel et sa mobilisation n’a jamais été aussi importante.

 

Mais pourquoi…. !!!!!

 

Trop de souffrance depuis trop d’années due à des coupes budgétaires à la machette dégradant les conditions de travail, la souffrance des travailleurs plus âgés transmise au personnel plus jeune ou encore en formation. L’environnement de travail des soignants est tellement violent (management inapproprié où les valeurs de l’argent et de l’humain s’affrontent, manque de respect des travailleurs qui sont ici majoritairement des travailleuses, impossibilité de combiner sa vie professionnelle avec sa vie de famille ou avec une vie sociale, des cadences qui s’accélèrent depuis des années au nom du profit ou en tout cas de l’équilibre budgétaire que finalement les employeurs n’arrivent plus à atteindre, une pénurie sans précédent d’infirmières non pas parce qu’il n’y en a pas, mais parce qu’elles quittent la profession et que personne n’a rien fait alors que cette pénurie était annoncée depuis 20 ans….).

 

A cela, est venue s’ajouter la crise COVID et son lot de surcharge de travail , ses prises de risques pour le personnel, l’impossibilité pour certain d’avoir pu se reposer et se déconnecter depuis 1 an et demi, et l’implémentation d’un nouveau modèle salarial (IFIC) annoncé en fanfare par les deux derniers gouvernements et promettant que les travailleurs des soins de santé et les infirmières allaient enfin être augmentées.

 

Mais alors, pourquoi le personnel infirmier des unités spécialisées a-t-il massivement débrayé le 14 juin ? On les a vu mobilisés et/ou en grève, soutenus par leurs collègues des autres services.

 

Le problème est ce nouveau modèle salariale IFIC. Il ne se base plus pour rémunérer les travailleurs sur le diplôme, ce qui explique que tous les travailleurs qui suivent des spécialisations ne se sentent pas revaloriser. Certains choisiront de ne pas entrer dans l'IFIC parce que cela ne représenterait pas, pour eux,une amélioration du salaire2.

 

Alors qu’on a tellement eu besoin d’eux et de leur compétence -en réanimation par ex .- durant cette crise COVID, on leur annonce qu'ils seront rémunérés comme leurs collègues qui travaillent dans le même service et qui n’ont pas fait le choix de suivre une formation pour se spécialiser. Et là, c’est la désillusion. Pour obtenir un agrément un service de réanimation doit compter un nombre très précis d’infirmières spécialisées, mais quand est venu le moment de reconnaître leur compétence et leur nécessité, cela ne compte plus.

 

1- Formation 600 est une formation financée par le fond Maribel pour inciter des travailleurs à s’engager dans une formation en soins infirmiers. Le principe est que durant sa formation le travailleur continue à percevoir son salaire et son remplacement est financé par le fond Maribel. C’est un très beau principe qui rencontre beaucoup de candidats avec un taux de réussite de plus de 80 %.

 

2- Lorsqu’il a déjà un contrat avec un hôpital , au moment de l’implémentation d’IFIC à 100% du financement, le travailleur recevra une simulation de l’ensemble de sa carrière financière qu’il pourra comparer à sa carrière financière actuelle. S'il estime que l'IFIC est pour lui moins avantageux que son échelle barémique actuelle , il peut faire ce choix ( 1 fois ) de garder son barème actuel avec en plus sa prime pour titre et qualification particulier.

Pourtant toutes les études prouvent que plus les travailleurs sont formés et spécialisés, plus la qualité des soins est bonne et moins le patient aura de complications et verra même son risque de décéder diminuer. Ce n’est quand même pas rien et c'est à prendre en considération pour ces travailleurs qui se sont engagés dans des études coûteuses et difficiles pour l’intérêt collectif.

 

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La santé, un enjeu social (et donc politique) majeur !

Le mouvement des « mardis des blouses blanches » (actions de sensibilisation tous les mardis menées par le personnel soignant), entamé depuis juin 2019 et qui a culminé dans une grève nationale en front commun le 24 octobre, peut se féliciter d’une belle victoire : le vote par le Parlement ce 21 novembre d’un fonds de 400 millions € sur base annuelle destiné à l’amélioration des conditions de travail du personnel infirmier.

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La grande braderie de l'emploi

Tout le monde se désole du taux de chômage, en particulier chez les jeunes de 15 à 24 ans. Chacun y va de sa solution toute faite pour résoudre ce fléau, mais en évitant bien d’analyser les causes du problème de façon générale et objective. Il s’agit en fait d’une lutte idéologique afin d’imposer sa vision des choses plutôt que de répondre à l’exclusion des jeunes du système économique et social.

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