HONORER LE 8 MAI OUI, MAIS SANS OUBLIER L’HISTOIRE !

Nous ne pouvons qu’approuver la démarche visant à faire du 8 mai à nouveau un jour férié officiel comme il le fut jusqu’en 1983, année où le gouvernement de Martens V décida, honteusement, de l’effacer du calendrier. Car il est grand temps que ce moment glorieux de l’histoire de l’humanité soit à nouveau honoré par le pays tout entier. Nous félicitons la Coalition 8 mai d’avoir lancé cette initiative.

Cela dit, par souci de clarté et d’attachement aux faits de l’histoire, nous estimons indispensable de ne pas oublier que la défaite de l’Allemagne nazie n’est pas tombée du ciel. Elle fut essentiellement le résultat de la lutte héroïque du peuple soviétique et de l’Armée rouge ; l’affirmer haut et fort n’implique ni oublier ni diminuer la contribution des autres forces alliées ni des nombreux civils, très souvent communistes, engagés dans la résistance, bien au contraire. Ce ne serait que rendre justice à l’ensemble des protagonistes de la lutte antifasciste d’alors.

Nous craignons que le climat de furie antirusse prédominant dans le système médiatique à la suite de l’intervention militaire russe en Ukraine, pousse parfois à céder à cette ambiance. Or nous pensons que l’on peut condamner sans réserve cette intervention, ce qui est notre cas, sans pour autant devoir se plier aux normes du climat d’intimidation qui se construit de nos jours.

Des personnalités très éloignées de la philosophie politique de l’URSS mais très proches des événements historiques d’alors, comme le Général Eisenhower, Winston Churchill et le Général de Gaulle, n’ont pas hésité à souligner en leur temps l’importance décisive de la contribution soviétique à la défaite hitlérienne. Le fait qu’il soit devenu quasiment impossible de le faire aujourd’hui devrait nous inquiéter sérieusement et ce, d’autant plus que ces positions négationnistes ne sont pas le propre des seuls Vlaams Belang et des formations de l’extrême droite mais également de formations en apparence bien plus « respectables ».

Le Comité central du Parti communiste de Belgique

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COUPE DU MONDE AU QATAR : DU PAIN, DES JEUX, DU FRIC ET DES MORTS

 
Le Qatar, qu’en est-il ?
 
L'État du Qatar est un émirat du Moyen-Orient d'une superficie de 11 586 km2, situé sur une petite péninsule s'avançant dans le golfe Persique, et qui a une frontière terrestre avec l'Arabie saoudite. Sa capitale est Doha, sa langue officielle l'arabe, et sa monnaie le riyal qatarien. Avant 1930, le Qatar était essentiellement une région de pêche spécialisée dans les perles de culture, activité qui va péricliter au profit de la perle japonaise. Dans les années 1940, la découverte du pétrole va complètement transformer l'économie du pays. Aujourd’hui les ressources principales du Qatar proviennent des exportations de pétrole mais surtout de gaz naturel dont il est devenu le cinquième producteur du monde après la Russie, les États-Unis, le Canada et l'Iran. 
 
Depuis l'indépendance du pays en 1971, le Qatar est dirigé par la famille régnante Al Thani qui continue de détenir seule le pouvoir sur un pays qui est en quelque sorte sa propriété privée.
 
Actuellement le chef de l’état est l’Emir Tarnim ben Hamad Al Thani qui gère le pays en s'appuyant sur sa famille (en arabe l’emir est celui qui donne les ordres. Emir est dérivé du verbe amara (commander). Le Qatar demeure une société patriarcale où l'homme décide de tout. Ainsi, dans certaines familles, les femmes ne sont pas encore autorisées à sortir seules. Les mariages restent souvent arrangés et la mixité, est loin d'être la norme. La population compte 335.000 « quataris » de pure souche et 2,2 millions ressortissants étrangers (90%) à qui le gouvernement qatarien refuse tout accès à la nationalisation.
 
Le pays abrite l’énorme base militaire américaine d’Al-Udeid, qui constitue le siège de du « Centcom » (le commandement des forces américaines au Moyen-Orient), qui héberge 10.000 soldat américains et 13.000 militaires qataris, Français et britanniques.
 
Le Qatar est un pays musulman qui s’inspire du wahhabisme, un courant défendant une interprétation rigoriste de l'islam dans sa forme du 7e siècle, accusé d'inspirer l'idéologie djihadiste défendue par Al-Qaïda et l'État islamique (Daesh). Une certaine liberté de culte est admise en faveur des travailleurs étrangers et des touristes, à condition que la pratique religieuse reste discrète et s'abstienne de tout signe extérieur ostentatoire. La liberté d'expression peut entrainer la condamnation à la prison à vie comme celle du poète qatarien Mohammed al-Ajami.du fait des critiques qu'il avait formulées contre le gouvernement du Qatar lors de la Conférence de Doha de 2012 sur les changements climatiques. Dans le domaine de la vie privée, le Qatar applique la charia (la loi musulmane stricte ou « voie à suivre ») qui interdit toute relation sexuelle hors mariage, ou extraconjugales, et expose les homosexuels à la peine de mort. Les châtiments corporels dont la flagellation restent d’application et la suppression de la lapidation n’est pas établie. 
 
Un Mondial du fric et du luxe
 

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UKRAINE : la face cachée des choses (Première partie)

A la rentrée 2017, le président Macron chargeait son ministre de l’Intérieur Gérard Collomb de lancer un programme de collaboration entre les forces policières françaises et ukrainiennes. C’est ainsi que fut signé, fin novembre, un accord de collaboration entre le ministre français et son homologue ukrainien Arsen Avakov, visant le renforcement de la gendarmerie ukrainienne. Emmanuel Macron a participé pendant trois ans aux réunions autour du dossier ukrainien dans le cadre des accords de Minsk et connaissait donc bien la situation de détresse générale du pays, mais il fit néanmoins le curieux choix de privilégier le domaine sécuritaire de ce pays pour témoigner de l’aide française[1].

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NOUVELLE FALSIFICATION DE L’HISTOIRE

Avec indignation nous avons appris que le 15 décembre dernier, les eurodéputés réunis à Strasbourg ont approuvé à la quasi-unanimité (507 voix pour, 12 voix contre et 17 abstentions) un textequi qualifie la famine survenue en URSS dans la période de 1932 et 1933, de génocide perpétré par le régime soviétique pour liquider le peuple ukrainien par la faim, plus connu sous le nom russe d’holodomor (en russe Famine de la racine « golod », la faim, et « more », la mer). Véritables falsificateurs de l’histoire les eurodéputés estiment que l'holodomor a été commise « par le régime soviétique dans l'intention de détruire un groupe de personnes en infligeant délibérément des conditions de vie menant inexorablement à leur anéantissement physique ».

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SUIVRE L’EXEMPLE SUISSE ?

Les patrons de la société Lockheed Martin doivent être un peu inquiets. Ils étaient sûrs que les animateurs du collectif suisse « Stop F-35 » n’allaient jamais avoir les cent mille signatures indispensables pour qu’une demande de référendum puisse être adoptée. Patatras, « Stop F-35 » vient de dépasser largement ce chiffre et tout indique que l’achat des trente-six F-35 par ce pays va devoir encore être soumis au débat en mars prochain.

Hélas chez nous, la décision d’achat de ces engins de guerre est déjà consommée. L’opposition permanente du PTB et quelques courageuses contestations, comme celle du sénateur Georges Dallemagne, n’ont pas pu l’empêcher. L’atmosphère belliqueuse en cours n’augure pas de perspectives réelles de marche arrière. On comprend alors que la ministre de la défense (PS) Ludivine Dedonder, n’ayant pas la même inquiétude que les patrons de la Lockheed, ait déclaré : « Je n'ai pas l'intention de rouvrir le dossier ». Pourtant de graves questions se posent : le prix d’achat initial s’envole lourdement et la fiabilité technique des engins est gravement questionnée par les propres services de contrôle de l’armée étasunienne.

Il ne manque pas de raisons pour organiser la résistance face aux promoteurs de guerre si actifs et imaginatifs. Ainsi, l’Union Européenne, non contente de violer ses propres normes qui interdisent l’envoi d’armes « à tout pays en situation de guerre », vient d’élargir le champ de son activisme militariste en lançant une « Mission de conseil et d’entraînement militaire de l’UE en Ukraine ». C’est-à-dire que cette institution à vocation ‘pacifique’ ne se satisfait pas de jeter de l’huile sur le feu en envoyant des armes, elle veut maintenant enseigner comment mieux attiser ce feu.

De son côté Jo Biden, pour remercier l’industrie de l’armement qui avait financé sa campagne électorale, ajoute 3 milliards de dollars au programme d’achat d’armes ukrainien arrivant ainsi à presque 50 milliards depuis le début de la guerre. Geste d'autant plus irresponsable qu’il n’existe aucun contrôle sérieux sur la destination réelle de ces armes. Récemment CBS, un des réseaux les plus importants de radio/TV aux Etats-Unis, devait présenter les résultats d’une enquête sur le sujet qui montraient que seulement 40 % d’entre elles arrivaient au destinataire prévu. Après quelques minutes de présentation, le reportage fut supprimé à la demande du ministre de l’intérieur ukrainien.(1) En attendant, 60 % de ces armes courent toujours…

(1) https://soundcloud.com/going_rogue/cbs-wanted-to-do-critical-reporting-on-ukraines-government-but-ukraines-government-said-no

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Trump, le deep state et le putsch d'avril 2017 (40 % de fiction)

Le jeudi 30 mars 2017, à Ankara, le secrétaire d'État américain Rex Tillerson déclare lors d'une conférence de presse avec son homologue turc Mevlet Cavucoglu que « le sort du président Assad sera décidé par le peuple syrien lui-même [[1]]. » Le jour même à Washington, l'ambassadrice des États-Unis aux Nations Unies, Nikki Haley, récidive en annonçant aux journalistes que « (…) les États Unis n'allaient pas se focaliser sur le sort de Bachar el-Assad de la même façon que l'administration précédente. » et ajoutait que « (…) notre priorité n'est plus à nous concentrer pour faire partir Assad [[2]]. »

Que ce soit le peuple syrien qui décide ? Que notre priorité ne soit plus celle de chasser Assad ? Ça va pas la tête, non ?? Tout indique que la ligne rouge, la vraie, risque d'être lourdement franchie.

« Trop c'est trop », s'est dit monsieur l'État profond qui s’empresse alors de rendre visite au président, le 5 avril tard le soir et sans prévenir, pour lui dire sans trop de précautions : « Monsieur le Président, votre situation est très vulnérable ; votre projet d'annuler l'Obamacare ne marche pas, la construction du mur avec le Mexique non plus, l'interdiction d'entrée dans le pays des musulmans est un échec partout, votre situation au parlement est très précaire, y compris au sein de votre parti et, surtout, le projet de budget ne sera pas approuvé lors des sessions à la fin de ce mois. Autrement dit, vous risquez d'être un chômeur de plus en Amérique d'ici quelques jours. Sauf si… »

« Sauf quoi ? », interroge encore surpris le président. « Sauf, répond froidement monsieur l'État profond, si vous réorientez sans tarder votre politique concernant la Syrie en la punissant militairement après-demain pour les soi-disant attaques chimiques à Idlib. »

Deux jours plus tard, le 7 avril au matin, Donald lançait non pas, cette fois, cinquante-neuf tweets mais ses cinquante-neuf premiers missiles de croisière Tomahawk sur le territoire syrien.

 


[1]        Raziye Akkoc and Fulya Ozerkan, « Tillerson says Assad's fate up to Syrian people. », Yahoo!news, March 30, 2017, voir : https://news.yahoo.com/tillerson-says-assads-long-term-status-syrian-people-135619972.html?guccounter=1&guce_referrer=aHR0cHM6

[2]        Michelle Nichols, « U.S. priority on Syria no longer focused on 'getting Assad out' (Haley) », Reuters, March 30, 2017, voir : https://www.reuters.com/article/us-mideast-crisis-syria-usa-haley/u-s-priority-on-syria-no-longer-focused-on-getting-assad-out-haley-idUSKBN1712QL

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