Élections anticipées en Grèce
Après la défaite de Syriza aux élections européennes, largement devancé par la Nouvelle démocratie ( parti libéral), Tsipras a décidé de faire convoquer des élections législatives anticipées le dimanche 7 juillet.
Depuis juillet 2015, lorsque Tsipras plia devant les injonctions de la troïka et malgré le mandat du peuple grec qui avait clairement marqué son rejet des politiques dictées par l'UE par sa réponse négative au référendum, nous savions à quoi nous en tenir à son propos. La situation sociale en Grèce a continué de se dégrader.
Et sur le plan international ? A la veille des élections, se référant sans doute aux sondages qui donnaient la ND vainqueur, l'ambassadeur étatsunien en Grèce, Geoffrey Pyatt a déclaré à la presse qu'il était confiant que la Nouvelle démocratie maintiendrait la politique de défense des intérêts américains, comme l'avait fait le gouvernement Syriza.
Ce qui interpelle, c'est que l'ambassadeur des USA aille jusqu'à parler de maintenir et de poursuivre de manière très dynamique les considérables progrès accomplis ces dernières années entre leurs deux pays, y compris le dialogue stratégique.
En effet, les Etats-Unis peuvent être satisfaits.Il y par exemple des accords concernant les droits d'exploitation des hydrocarbures en Crète et en Grèce du nord, des constructions de gazoducs etc. Mais ce dont ils peuvent être particulièrement satisfaits, ce sont des accords de Prespa concernant la Macédoine et la Macédoine du Nord qu'ils voient comme des partenaires pour aider au renforcement d'institutions euro-atlantiques comme l'OTAN.
Dans un discours récent à Thessalonique, il a même déclaré : « Les politiciens et les diplomates vont et viennent, mais ce que nous avons construit sera une forte tradition de coopération, d'amitié et d'idéaux communs qui atteignent les fondements de nos États modernes ».
Siryza quittera donc la scène politique avec les félicitations de l'ambassadeur étatsunien pour son bon travail, pas celles du peuple grec par contre...