Communiqué du Parti Communiste de Belgique

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Le Comité Central du PCB a examiné le projet de la plate-forme « Europe pour la paix et la solidarité » en tant que thème de la manifestation organisée le 26 février prochain à Bruxelles.

Tout en réitérant sa ferme condamnation de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le Comité Central,

considère qu’une manifestation qui se limite à « dénoncer l'agression russe contre un pays souverain et à exprimer sa solidarité avec toutes celles et tous ceux qui sont victimes de la guerre » esttotalementvide de sens sans uneferme condamnation de la coalition impérialiste des Etats-Unis et de l’Union européenne. Cette coalition menace légitimement la sécurité de la Russie depuis plus de vingt ans par l’expansionnisme de son bras armé otanien aux frontières de la Russie en violation des engagements conclus lors de la fin de l’URSS.Actuellement cette extension en Europe est constituée par 15 bases de l'OTANmunies d'abris souterrains qui abritent 200 bombes nucléaires B-61 équipées d'un dispositif de quatre niveaux de puissance explosive compris entre 0,3 et 170 kilotonnes de TNT.

exprime sa pleine solidarité avec les communistes ukrainiens qui, tout en étant victimes de l’invasion russe et du gouvernement fasciste ukrainien, ont une véritable position de classe qui atteste que ce conflit est le prétexte qui permet à l’OTAN et les Etats-Unis d’entamer une guerre contre la Russie. Dans un discours prononcé en octobre 2022 à la XXIIe conférence des Partis communistes et ouvriers, à la Havane (Cuba), le Secrétaire du Parti Communiste Ukrainien Piotr Simonenko a démontré que cette guerre est menée par personne interposée, c’est-à-dire par l’intermédiaire de l’Ukraine qui en est le véritable champ de bataille. Dans cette guerre menée au profit des multinationales de l’énergie et des armements, et au détriment de l’Europe, le sort du peuple ukrainien ne compte pas. L’implication de l’OTAN remet en cause les principes de sa fondation (article 5) qui la définissaient comme une alliance militaire défensive destinée à contrer toute attaque armée contre l'un de ses membres.Or du fait que l’Ukraine n’en est pas membre, l’OTAN prouve qu’elle est devenue une alliance purement offensive.

dénonce les livraisons d'armes massives à l'Ukraine effectuées sous la houlette de l’Union Européenne par plusieurs pays, dont la Belgique, lesquels s’ajoutent à l’exigence de l’OTAN de porter les budgets militaires à 2% du PIB. Pour la Belgique les 226 millions d’euros consacrés à la livraison d’armes à l’Ukraine sont une insulte du gouvernement aux travailleurs des services publics en lutte pour l’amélioration de leur statut, tout comme aux demandeurs d’asile (non ukrainiens) qui sont condamnés à vivre dans la rue. Dans ce dossier, la complicité de la direction du Parti Socialiste PS avec l’OTAN insulte la mémoire de Jean Jaurès qui fut assassiné en 1914 pour avoir dénoncé le rôle de l’impérialisme dans la guerre. Il prouve la rupture totale de la clique du boulevard de l’empereur avec toutes les valeurs du mouvement ouvrier organisé.

rappelle qu’à la date du 2 février, l’instrument extrabudgétaire européen, la bien nommée « Facilité européenne pour la paix FEP », a déjà accordé 3,6 milliards d'euros aux forces armées ukrainiennes en violation de ses codes de bonnes conduites qui interdisent l'envoi d'armes à tout pays s'il est « susceptible de provoquer ou de prolonger un conflit armé » (disposition inscrite en 2012 dans la législation de la Belgique et de ses trois régions). Les scandaleuses déclarations du président du Comité militaire de l’OTAN, Robert Bauer, qui appelle à rentrer dans une économie de guerre privilégiant le secteur militaire au détriment des besoins du civil, prouve le caractère belliciste et offensif de l’OTAN et le danger pour la Belgique d’abriter le siège et le centre de commandement de cette organisation.

dénonce l’exacerbation du climat de russophobie et la falsification de l’histoire entretenus par l’union européenne et ses médias dans lesquels les mots « russe, communiste, populiste, fasciste et PTB » sont dangereusement amalgamés. Outre le renforcement de l’extrême droite, cet amalgame contribue à effacer de la mémoire collective le sacrifice des 11 millions de soldats de l’armée rouge parmi lesquels 8,5 millions de frères d’armes russes et ukrainiens qui a permis la victoire finale le 8 mai 1945, et le rôle des communistes dans la résistance au nazisme.Dans ce sens, le CC condamne fermement le scandaleux éditorial de la Libre Belgique publié le 27 janvier qui qualifie le PTB « d’idiot utile du Kremlin » lequel laisse entendre que toute personne qui exprime une critique sur les livraisons d’armes à l’Ukraine ou qui dénonce l’influence de l’OTAN dans ce conflit serait un suppôt du Kremlin, ce qui n’est rien d’autre qu’une atteinte à la libre expression. Le mutisme sur le 80e anniversaire de la bataille de Stalingrad (30 janvier 1943), l’absence d’une délégation russe à la commémoration de la libération du camp d’Auschwitz le 27 janvier et l’impossibilité de diffuser pour la chaine russe RT (Russia Today) tout comme l’abandon de la commémoration du 8 mai en disent long sur le penchant des médias et des chantres de la démocratie à la sauce européenne.

Le Parti Communiste dénonce l'ambition mortifère des USA d'organiser sa domination mondiale et l'exploitation des peuples et des ressources par des pressions militaires en multipliant les sanctions économiques et les manœuvres de déstabilisation. Les menaces contre la République Populaire de Chine en témoignent.

Si le commerce peut être une forme de relations pacifiques, les Etats-Unis en ont fait un instrument de domination complémentaire de leurs pressions militaires.

En conclusion, le Comité Central du Parti Communiste participera à la manifestation du 26 février avec les groupes anti-OTAN, mais ne signera pas l’appel de « L'Europe pour la paix et la solidarité » qui fait le silence total sur la responsabilité et le rôle essentiel de l’Otan dans cette guerre.

Il considère que la diplomatie et la désescalade doivent être promues par l'ensemble des pacifistes pour amener les deux parties à un cessez-le-feu immédiat et à une véritable négociation sous l’égide de l’ONUen tenant compte, du respect des arguments de chaque partie et de la nécessité de concessions bilatérales, et en excluant que l’Ukraine soit une tête de pont supplémentaire pour l’OTAN.

Le Comité Central du PCB réaffirme que ce n’est pas en pourvoyant la guerre en armes et en alimentant le complexe militaro-industriel en milliards d’euros que l'on mettra fin au conflit.

Liège, le 11 février 2023

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Se mobiliser contre la digitalisation à tout va

InformatisationSchaerbeek

Ce 8 septembre, à l'occasion de la journée internationale de l'alphabétisation de l'UNESCO, l'asbl Lire et Ecrire avait appelé à un rassemblement devant la maison communale de Schaerbeek pour s'opposer à la digitalisation d'un nombre de plus en plus grand de services.

Et l'appel a été entendu, par des associations comme le Rassemblement Wallon de Lutte contre la Pauvreté, le Syndicat des Immenses mais surtout par les principaux intéressés, ceux qui ont à souffrir de cette digitalisation.
En effet digitalisation rime avec disparition des guichets et de la potentielle aide humaine que l'on y trouvait. De plus en plus de démarches doivent se faire par mails ou sur des sites.

Même prendre un rendez-vous médical passe parfois par l'envoi d'un mail ou d'un SMS !

Mais pour cela, il faut une bonne maîtrise de la lecture et de l'écriture, sans parler du fait que si vous n'avez pas d'ordinateur, il faudra vous débrouiller...

Plusieurs personnes ont témoigné de leurs difficultés pour contacter le CPAS, les assurances, les services communaux...Ce problème se retrouve aussi bien dans les services publics que dans le privé. Lire et Ecrire cite même le cas de plusieurs communes à Bruxelles qui ne permettent d'inscrire les enfants dans les écoles que par la voie numérique !

Si le rassemblement se tenait devant la commune de Schaerbeek, ce n'est pas que celle-ci soit particulièrement visée mais son bourgmestre empêché, Monsieur Bernard Clerfayt n'est autre que le ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l’Emploi et de la Formation professionnelle et de...la Transition numérique, un ministre qui a fait le choix de la digitalisation par défaut, c'est à dire du tout numérique !

En fait, d'après Lire et Ecrire, un belge sur dix ne maîtrise pas suffisamment l'écriture et la lecture pour pouvoir avoir simplement accès à ses droits. La conséquence en est très grave, certains finissent par baisser les bras, abandonner leurs droits !

La généralisation du numérique entraîne une augmentation de la pauvreté et de l'exclusion. C'est inacceptable !

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L'extrême droite en Belgique, hier et aujourd'hui

"Un affaiblissement accepté de la démocratie"

Grégory D'Hallewijn

Tels sont les termes utilisés dans un rapport du Comité R (contrôle des services de renseignement), qui se livre à un constat accablant concernant l’absence de lutte contre l’infiltration d’extrême-droite dans l’appareil d’Etat. Cette situation problématique ne date cependant pas de ces dernières années. Elle remonte même à plusieurs décennies au moins. Flash-back.

Le lundi 5 juillet 2021, la Chambre a examiné le rapport du Comité R (contrôle des services de renseignement) sur le suivi de l’affaire Jürgen Conings, du nom de ce caporal-chef qui avait quitté son quartier militaire le 17 mai en possession d’armes et dont le corps a été retrouvé le 20 juin. Le constat est accablant. Le rapport parle d’un manque structurel d’effectifs dans les rangs du SGRS (Service Général de Renseignement et de Sécurité, ministère de la Défense), d’une rotation trop rapide du personnel et de problèmes de communication à l’intérieur de la Défense, mais aussi entre cette dernière et la Sûreté de l’Etat (services de renseignements du ministère de la Justice), qui avait alerté dès le 29 juin 2020 sur la dangerosité du caporal-chef.

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Taxer les surprofits des fournisseurs d’énergie ? Oui assurément, mais les éliminer surtout !

Martin WILLEMS, permanent syndical CSC-United Freelancers

Début octobre, la ministre de l’Energie, Tinne Van der Straeten, annonce son intention de taxer les surprofits des producteurs d’électricité nucléaire et renouvelable (producteurs ‘inframarginaux’, ceux qui n’utilisent pas du gaz). Cette proposition se voulait ambitieuse : elle allait au-delà de ce qui avait été décidé dans le règlement adopté le 30 septembre par les ministres de l’énergie de l’UE, et pouvait rapporter 4,7 milliards € :

  • Taxation à 100% des revenus résultant de la production d’énergie au-delà de 130€/MWh (alors que l’UE propose un plafond de 180€).
  • Période d’application : du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2023 (alors que l’UE propose du 1er décembre 2022 au 30 juin 2023)
  • Une cotisation de solidarité du secteur pétrolier de 1,5 centime par litre

Lors du conclave budgétaire du gouvernement, la mesure a été sérieusement diluée : la taxation à partir de 130€ ne commencera qu’en décembre 2022. De janvier à novembre, ce ne sont que les revenus au-delà de 180€ qui seront taxés (pour seulement 172 millions €) ; la taxation des surprofits n’est décidée que jusque fin juin 2023, pourrait être prolongée ensuite, mais le flou est entretenu. Cette nouvelle mouture ne rapporterait plus que 3,1 milliards dans lesquels la nouvelle taxation des surprofits sur la production d’énergie ne compte finalement que pour 1,01 milliard, soit bien moins que les 4 milliards annoncés.

Et cela alors qu’Engie annonce, fin juillet, le doublement de ses bénéfices à 5 milliards €, rien que pour le premier semestre 2022[1].

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D’Ieteren, Logistics Nivelles… on n’en est pas encore à une économie au service de l’humain

Martin WILLEMS, secrétaire syndical CSC-United Freelancers

Des dépenses publiques qui abreuvent les entreprises

Dans sa chronique matinale (Les coulisses du pouvoir, sur La Première radio de la RTBF), le 29 septembre, le journaliste Bertrand Henne faisait état d’une étude surprenante de la Banque nationale. Il en ressort que les dépenses publiques de la Belgique sont beaucoup plus importantes que celles de ses trois grands voisins (France, Pays-Bas et Allemagne) dans les subsides salariaux aux entreprises, c’est-à-dire toutes les mesures prises pour faire baisser le coût du travail pour les entreprises, notamment : l’exonération ou la baisse des cotisations sociales payées par les employeurs, les terrains concédés à faible prix et les infrastructures prises en charge par les autorités.

Toutes dépenses dont il est maintenant bien établi qu’elles n’aident en rien à la création ni au maintien de l’emploi, n’étant jamais soumises à conditions. Une entreprise ne va pas engager un travailleur, même subsidié, dont elle n’aurait pas vraiment besoin.

Par contre, la Belgique dépense moins que ses voisins dans la protection sociale : chômage, logement, pensions… Ainsi, ceux (le patronat) qui nous rabâchent à longueur d’année que notre protection sociale coûterait trop cher, qu’il faudrait baisser les allocations de chômage, les pensions et sortir de la logique de l’État social, sont en fait… ceux qui nous coûtent cher. Les véritables assistés ne sont visiblement pas les allocataires sociaux, mais les entreprises. Que ces aides ne soient pas conditionnées à la création d’emplois, à leur remboursement en cas de diminution de l’emploi, et ne soient pas réservées aux entreprises en difficulté, que le public paie des aides généreuses à des entreprises qui régalent ensuite leurs actionnaires de dividendes, est un scandale.

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HOMMAGE À - EERBETOON AAN

Joseph Jacquemotte

HommageJacquemotte

Le PCB a cent ans

Dans le cadre de son centième anniver­saire, une délégation du parti s’est rendue au cimetière d’Uccle à Bruxelles pour honorer la mémoire de son fondateur Joseph  Jacquemotte décédé en 1936. La cérémonie a été rehaussée par la présence de Jean-Paul Kassende, coordinateur de Honlex61 "Hommage aux Nationalistes Lumumbistes Exécutés en 1961".

 

De CPB ist honderd jaar oud

T.g.v. haar 100ste verjaardag bracht een partijdelegatie een bezoek aan de begraaf­plaats van Ukkel in Brussel om de nage­dachtenis van de 1936 overleden stichter Joseph Jacquemotte te eren. De ceremonie werd versterkt door de aanwezigheid van Jean-Paul Kassende, coördinator van Honlex61 "Hommage aux Nationalistes Lumumbistes Exécutés en 1961".

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