« DOUBNA | SCIENCE, AMOUR ET POLITIQUE AU PAYS DES SOVIETS » *

Doubna

Fin des années soixante, Jean Moulin, jeune doctorant belge en physique théorique, très engagé à l’époque dans son activité de militant communiste, renonce à la sécurité d’un poste de chercheur qui lui est proposé à l’ULB, et « opte pour l’aventure », il postule pour une bourse de chercheur à l’Institut unifié de recherche nucléaire (IURN) de Doubna (URSS), l’obtient, et y débarque en avril 1971.

Doubna est le titre que porte l’ouvrage publié aux éditions Memogrammes (en co-édition avec le CArCoB), par lequel l’auteur, Jean Moulin, nous fait vivre cette exceptionnelle rupture de pays, de langue et de mode de vie. Par le biais du récit de son installation, des soucis de la vie quotidienne, des relations qu’il noue avec les autres chercheurs de l’Institut, l’auteur nous offre, par petites touches, une vision très vivante de la vie des Soviétiques.

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Bahar KIMYONGÜR | Percligia : Dissidence théologique et révolte sociale dans l'empire ottoman du XVe siècle

Les mystiques du Moyen Âge, disait Friedrich Engels, avaient déjà une conscience de classe lorsqu'ils rêvaient de l'approche d'un règne millénaire. Faire connaître la vie et surtout les luttes des très anciens combattants des luttes populaires de la Turquie médiévale, c'est l’un des objectifs que s'est donné notre ami Bahar Kimyongür, en nous présentant l'itinéraire de vie et de lutte de Beurkludjè Mustafa. Ce paysan mystique et rebelle, appelé Percligia, sut associer la sincérité de ses croyances en un « règne millénaire » avec le devoir de se battre pour que ses proches puissent, en attendant, jouir d'un règne terrestre juste ou pas si injuste.

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Jean-Pierre et Luc Dardenne, "Le jeune Ahmed"

Formés à l’école du cinéma documentaire, Luc et Jean-Pierre Dardenne inscrivent leurs films dans la réalité sociale de leur pays. Marqués par les vagues d’attentats qui ont ensanglanté la France et la Belgique, comme toute l’Europe, les frères Dardenne s’attachent, dans leur nouveau film, à la question du radicalisme islamiste. Sans s’encombrer de considérations économiques ou politiques, le film ne vise ni à expliquer, ni encore moins à excuser le parcours criminel où s’est engagé Ahmed (Idir Ben Addi), un gamin de 13 ans déjà fanatisé dès le début du film.

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"Je ne haïrai point"

Dr Izzeldin ABUELAISH, Un médecin de Gaza sur les chemins de la paix

Le Théâtre de Poche met en scène une adaptation du livre d’Izzeldin Abulaish « Je ne haïrai pas .» C’est l'œuvre d’un médecin originaire du camp de Jabalia dans la bande de Gaza, gynécologue obstétricien mondialement reconnu comme  spécialiste du traitement de l’infertilité chez les femmes qu’elles soient arabes ou juives.

C’est sa raison de vivre. Il a constaté qu’un taux de fécondité très élevé en Palestine est curieusement lié à un nombre record de femmes stériles. Au Moyen Orient, comme ailleurs, la femme stérile est véritablement exclue. Pour les mères juives, arabes ou bédouines, la souffrance qu’elles endurent n’a d’égale que la joie de porter une maternité à son terme. En tant que médecin, ce qui lui importe le plus, c’est la vie humaine. : « Je ne connais rien de plus beau que de mettre un enfant au monde et de le remettre dans les bras de sa mère.»

Ayant appris l’Hébreu, il est le premier médecin palestinien à exercer en Israël malgré les tracasseries, chicanes et humiliations infligées aux Palestiniens par les sinistres « check points » lors de la traversée de la frontière entre la Palestine et l’État hébreu. En septembre 2008, il perd son épouse emportée à 47 ans par une leucémie foudroyante sans avoir pu l’assister dans ses derniers instants à cause justement des difficultés imposées lors du passage de la frontière de Palestine en Israël.

Au contraire, il n’a de cesse de jeter des ponts entre Israéliens et Palestiniens. Les deux peuples ne sont pas vraiment différents. Ils peuvent cohabiter à condition de refuser la haine, le repli, la peur. À l’origine de la haine, il n’y a souvent qu’un malentendu. 

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«À la ligne, feuillets d'usine» de J.Ponthus

Joseph Ponthus, né en 1978, nous livre ici son premier roman qui lui vaudra le grand prix RTL-Lire de 2019. Il y décrit par le menu, une expérience de travailleur intérimaire, dans une conserverie de poisson puis dans un abattoir. L’auteur, titulaire d’une prépa littéraire à Reims, a exercé pendant une dizaine d’années en tant que travailleur social dans la région parisienne. Il avait alors écrit en 2012, avec quatre jeunes de banlieue Nous…La Cité aux éditions Zones.

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