Un invité inattendu : Bruno Colmant au Drapeau rouge !!

Bonjour à toutes et tous,

Le 7 août de cette année dans une carte blanche à la Libre Belgique Bruno Colmant, l’ancien patron de la Bourse de Bruxelles, l’ancien conseiller de Didier Reynders et d’importants acteurs de la finance mondialisé, déclarait que « la remédiation climatique est incompatible avec l’économie de marché capitaliste néolibérale. Deux jours après, le 9 août, lors d’un entretien sur la Première de la RTBF, il récidivait faisant un vibrant appel pour que les pouvoirs publics, l’Etat, les nations, se reprennent et récupèrent leur autonomie. « Qu’ils « arrêtent de se soumettre aux marchés financiers » réclamait-il.

Soucieux de savoir comment ces beaux objectifs pourraient être viables tout en restant assujettis au processus de l’intégration européenne qui, depuis l’Acte unique, le Traité de Maastricht et maintenant les projets fédéralistes de Macron, ne font que contribuer à cette soumission, le DR s’est adressé à lui, l’invitant à débattre.

Bruno Colmant a accepté le défi, il nous livre ses idées dans un entretien avec le syndicaliste Martin Willems (CSC) et notre rédacteur en chef Vladimir Caller ouvrant ainsi un débat qui, nous l’espérons, ne fait que commencer.

 


A toute fin utile, le DR est disponible à :

Bruxelles : Librairies Tropismes, Filigranes, Candide, Météore ; Charleroi : Libraire Molière Liège : Cercle Julien Lahaut ; Librairie Entre-temps (Barricade) ; Namur : Papyrus ;

Autrement, vous pouvez le commander par mail Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou par SMS aux numéros 0495 939175 – 0479 18 81 34 – 0494 185 985

Pour prendre un abonnement: https://www.ledrapeaurouge.be/abonnezvous

 

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Accord Interprofessionnel : marre d’être complice

A l’occasion de la négociation de l’accord interprofessionnel (accord bisannuel qui encadre l’augmentation des salaires dans le secteur privé), les syndicats ont d’abord rejeté avec force le carcan d’une augmentation maximale des salaires de seulement 0,4% sur deux ans (2021 et 2022). Devant se prononcer, faute d’un accord entre interlocuteurs sociaux, le gouvernement a libellé ainsi l’augmentation maximale possible des salaires sur les deux années à venir : 0,4 % ainsi qu’une prime de maximum 500€ nets que les entreprises « qui ont enregistré de bons résultats durant la crise du coronavirus pourraient octroyer à leurs employés »

L’accord du 8 juin entre négociateurs syndicaux et patronaux traite d’autres sujets, notamment du salaire minimum. Son contenu, lorsqu’on en gratte la technicité, est effrayant. Il donne des gages de paix sociale, ce qui de facto revient à une acceptation tacite du blocage des salaires.

500 € nets ?

500€ nets, cela représente 0,8% du salaire net d’un travailleur payé au salaire moyen (sur 2 ans). On pourrait penser que ce n’est donc finalement pas si mal, venant en plus des 0,4% dont on partait.

Mais c’est un leurre.

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La "solution" Gramsci : Tuer Assange à petit feu

La joie, l'enthousiasme furent très partagés lorsque le 4 janvier dernier, la juge britannique Vanessa Baraitser communiquait la décision du tribunal londonien de ne pas extrader Julian Assange aux Etats Unis. La magistrate se payait une touche compassionnelle; elle disait craindre pour la santé physique et mentale de l'inculpé en cas d'extradition, évoquant même des risques suicidaires.

Manœuvre particulièrement habile et diabolique de l'administration de la justice de la (plus que jamais !) perfide Albion ; plus exactement, de ses mentors à la Maison blanche et au 10 Downing Street. Il fallait en effet « refuser », provisoirement, l'extradition pour – le cas échéant – pouvoir mieux l'organiser en temps opportun, tout en évitant le coût politique d'une mesure franchement impopulaire comme celle d'envoyer un lanceur d'alerte dans les griffes du Pentagone. Et nous disons « le cas échéant » parce que l'extradition en soi n'est pas, n'a jamais été l'objectif prioritaire des adversaires d'Assange ; l'objectif était et reste de le faire taire pour toujours, dead or alive.

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UKRAINE : la face cachée des choses

A la rentrée 2017, le président Macron chargeait son ministre de l’Intérieur Gérard Collomb de lancer un programme de collaboration entre les forces policières françaises et ukrainiennes. C’est ainsi que fut signé, fin novembre, un accord de collaboration entre le ministre français et son homologue ukrainien Arsen Avakov, visant le renforcement de la gendarmerie ukrainienne. Emmanuel Macron a participé pendant trois ans aux réunions autour du dossier ukrainien dans le cadre des accords de Minsk et connaissait donc bien la situation de détresse générale du pays, mais il fit néanmoins le curieux choix de privilégier le domaine sécuritaire de ce pays pour témoigner de l’aide française[1].

Monsieur Avakov n’était en rien un novice. Plusieurs fois millionnaire, recherché par Interpol pour de grosses affaires de corruption et de violences, il fut arrêté en Italie et a dû sa libération à son élection au parlement ukrainien, habilement combinée par ses affidés. Bien blanchi par la « révolution » de Maïdan, il fut immédiatement nommé ministre de l’intérieur et à ce titre, il décida d’attribuer aux mouvement néo-nazis Pravy Sektor et Azov la responsabilité de combattre les « ennemis de l’Ukraine », c’est-à-dire les organisations de gauche, syndicales, antifascistes[2]. On peut supposer que les autorités françaises, très au courant de la situation ukrainienne, n’ignoraient pas avec qui ils engageaient la gendarmerie nationale et ce, d’autant plus que le quotidien Le Figaro avait publié, bien avant la signature de l’accord, un article intitulé « Un ancien néonazi est nommé à la tête de la police ukrainienne ». Le « nommé » était Vadim Troyan, un ancien commandant du bataillon Azov, dont nous parlerons plus loin. Nommé bien entendu par monsieur le ministre Avakov[3].

Emblèmes

La notoriété des méfaits de ce ministre était telle que Tranparency International avait soulevé son cas et condamné sa désignation à un poste si important ; condamnation à laquelle s’était joint le grand rabbin d’Ukraine Yaakov Bleick, l’antisémitisme de Pravy Sektor et Azov étant bien connus. Tous ces remous ne suffirent pas à dissuader le président Zelensky de le confirmer comme son ministre de l’Intérieur ; Avakov put ainsi rester en charge de la gouvernance du pays pendant 8 ans, jusqu’à juillet 2021[4].

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Solidarité avec les travailleurs en lutte : FEDEX, cheminots, livreurs...

Bierset : Licenciement de 671 travailleurs !

Sous le nom initial de Federal Express la société FEDEX est créée en 1971 par Frederick W. Smith. Les premières livraisons aériennes démarrent le 27 avril 1973 à partir de l'Aéroport international de Memphis où la compagnie implante son siège et sa première plate-forme de correspondance ou « hub ». A partir de cette date FEDEX va progressivement prendre le contrôle de 29 sociétés concurrentes. Son fleuron sera le rachat du groupe néerlandais de messagerie TNT Express dont elle détiendra 88,4 % du capital dès le 18 mai 2016 au terme d’une OPA lancée en avril 2015. Ses onze hubs les plus importants sont Memphis (le deuxième plus grand aéroport fret du monde), Indianapolis, Anchorage, Newark, Fort Worth, Canton en Chine, Roissy en France, Cologne en Allemagne et Liège en Belgique.

La société FEDEX affiche un chiffre d’affaire de 65 milliards de dollars, elle possède une flotte de 674 avions et un parc automobile de 150.000 véhicules qui assurent le transport de 14.579 milliards de tonnes-kilomètre (c’est-à-dire le transport d'une tonne sur un kilomètre).

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A la STIB la lutte continue et notre soutien est important. Le droit de retrait ? Une question de respect ! 

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Au début de la pandémie, les travailleurs de la STIB étaient très inquiets pour leur santé et celle de leur famille. Les syndicats et les représentants des travailleurs ont arraché des mesures de prévention au CPPT, pour limiter les risques de contamination des travailleurs. Notamment et principalement:

- Des quotas de voyageurs maximum dans les véhicules

- la suppression de la vente à bord et de la montée à l'avant, l'installation d'une chaîne pour maintenir une distanciation physique.

- la suppression des remplacements sur ligne et des services coupés, l'instauration de services dépôt-dépôt

- la désinfection et le nettoyage quotidien des véhicules avant chaque sortie sur le réseau

Toutes ces mesures de prévention ont permis aux agents de la STIB de traverser courageusement la première vague, et d'assurer notre mission essentielle de transport public

Quand la STIB a décidé de supprimer, à partir du 11 mai et sans passer par le CPPT, certaines de ces mesures de prévention, de remettre des remplacements sur ligne qui surexposaient les agents de conduite aux risques de contamination avec jusqu'à 4 postes de conduite différents sur le même service, dans des bus et trams bondés qui n'allaient plus être désinfectés, les agents se sont estimés à juste titre confrontés à un danger grave de contamination. Ils demandaient également l'installation d'une bâche hermétique comme aux TEC et chez De Lijn. Les agents de la STIB ne voulaient pas non plus mettre en danger les voyageurs de la STIB, dans des véhicules pleins à craquer et plus suffisamment désinfectés, pour ne pas contribuer à une seconde vague...

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