18 ans après, 18 ans trop tard, la réalité commence seulement à être dite ouvertement. Le lundi 9, le Washington Post a publié une enquête basée sur 2000 pages d'interviews déclassifiées de 400 responsables politiques et militaires états-uniens. Cette enquête, reprise ensuite par les médias du monde entier, ne fait qu'exposer ce qui était une évidence pour des militants et des organisations de gauche dès le début: la guerre, les bombardements, l'occupation, le soutien à une caste corrompue... ne sont évidemment pas une réponse, ni à la fabuleuse 'lutte contre le terrorisme', ni au développement et au progrès des peuples occupés.
Les USA ont donc décrété que l’établissement de colonies en Palestine n’est pas contraire au droit international. Comme le dirait le Secrétaire d'Etat Mike Pompeo, «après avoir examiné soigneusement tous les arguments », les Etats-Unis concluent que non, après tout, le vol des terres et de l'eau, l'épuration ethnique, l'apartheid, l’interdiction de construire et la démolition de maison pour les autres, ça s'appelle désormais "droit international" - quand ont est du bon côté évidemment.
Ce lundi, l'Union européenne a prolongé d’un an les sanctions imposées au Venezuela "pour contraindre le président Nicolas Maduro à respecter l’Etat de droit et la démocratie."
Le cortège funéraire des milliers de personnes portant les cercueils de cinq des personnes tombées sous les balles des militaires l’avant-veille a été noyé sous les lacrymogènes et dispersée par des balles en caoutchouc. Des chars de la marine ont avancé pour casser la marche pacifique. Les personnes qui portaient deux des cercueils, prises au milieu du nuage de gaz lacrymogène, ont même été contraintes de les poser à terre.
La deuxième vice-présidente du Sénat, Jeanine Añez, s'est auto-proclamée présidente de la Bolivie face à un parlement à moitié vide, où seuls étaient présents des senateurs de droite. Elle a ensuite pénétré dans le palais présidentiel en tenant une énorme Bible à bout de bras et en s'écriant « La Bible est revenue dans le palais ! » (photo). Evo Morales avait mis fin au rituel consistant à faire jurer, sur la Bible, les fonctionnaires «pour Dieu et la Patrie», avant de signer et prendre leurs fonctions. Retour à l'ordre...
Le président de gauche Evo Morales a été contraint d’annoncer sa démission, trois semaines après sa large victoire électorale, mais pressé par le lâchage du chef de l’armée et de la police, et par les actions de commandos fascistes.