Il nous parait important d’approfondir notre connaissance de l’Ukraine et notamment de faire la différence entre l’Ukraine actuelle et sa partie occidentale la Galicie dont une partie de la population a effectivement posé problème pendant l’occupation nazie. Cependant cette page sombre de l’histoire ne peut en aucun cas rejaillir sur l’ensemble de la population ukrainienne qui comporte notamment une communauté de trois millions de russes.
Sur le plan historique Ukraine et Russie
En 882, la ville de Kiev devient la capitale de la « Rous de Kiev » (aussi dénommée Etat de Kiev ou Russie Kiévienne) qui est la plus ancienne entité politique russe commune à l'histoire des trois États actuels, la Biélorussie, la Russieet l’Ukraine. Cette entité disparait en 1240 du fait de l’invasion mongole.
Carte des débuts de la Rus’ de Kiev (SeikoEn, 2011) Lic. CC BY-SA 3.0
Du temps des tsars, l’Ukraine est appelée « petite Russie » au côté d’une « grande Russie » (la Russie) et de la « Russie blanche » (la Biélorussie). Il n’y avait pas de limite territoriale entre ces entités qui faisaient partie de l’empire de Russie jusqu’à sa disparition en 1917 lors de la révolution d’octobre. Tout comme les populations russe et biélorusse, la population ukrainienne est de confession orthodoxe sous l’autorité du patriarche de Moscou.
La bourgeoisie ayant compris que c'est par les campagnes médiatiques qu'on façonne les opinions publiques, qu'on forme (ou « déforme ») la conscience politique des gens, elle s’applique, une fois encore, à falsifier l'histoire en nous faisant croire que c'est aux Américains, grâce au débarquement en Normandie en juin 1944, que nous devons la défaite des forces hitlériennes et de leur sinistre projet. Rien de plus mensonger. Le débarquement s'est produit après les victoires de l'Armée rouge à Moscou, Stalingrad, Koursk, Leningrad et alors qu’elle lançait son offensive pour libérer l’Europe centrale et orientale et l'Allemagne.
Dans les années qui suivent la deuxième guerre mondiale, la Belgique reprend le chemin de la prospérité. Cependant, avant d’entamer les glorieuses « golden sixties », à la fin des années 1950 l’économie faiblit. En 1957 les métallurgistes wallons se mettent en grève pour manifester leur inquiétude face au déclin industriel. En 1959, le gouvernement impose une politique d’austérité qui suscite déjà une opposition importante et il reste sourd aux grèves déclenchées par l’annonce de la fermeture des charbonnages en Wallonie qui sont de grands pourvoyeurs d’emplois.
En outre, en juin 1960, l’indépendance du Congo provoque une perte non négligeable de profits pour le monde de la finance que le gouvernement se sent obligé de protéger en demandant des sacrifices supplémentaires à la population tout en épargnant les grandes fortunes. En 1960, ce gouvernement de droite décide d’imposer aux travailleurs une série de mesures antisociales concrétisées par 10 milliards de francs d’impôts supplémentaires auquel s’ajoutent 10 milliards d’économies sur le plan social qui s’inscrivent dans un ensemble de mesures qualifiées de « loi unique ». Profitant de l’occasion, la fédération patronale de l’époque renchérit en demandant au gouvernement : « Dans la période critique où des dommages économiques importants sont subis à la suite des événements du Congo et où la formation du marché commun européen est accélérée, un effort spécial doit être engagé. » De son côté, le gouvernement soutient le patronat qui oppose une fin de non-recevoir aux revendications de la FGTB, laquelle dès janvier 60 réclamait un salaire horaire minimum de 25 francs/heure, un salaire hebdomadaire garanti en cas de maladie, un double pécule de vacances, la lutte contre le chômage, une baisse des prix de 10%.
La reine Elisabeth est née en 1926 à une époque ou le Royaume Uni était la première puissance mondiale et le plus grand empire colonial de l'histoire. L’empire britannique s'étendait sur 33,7 millions de km2 (environ 22 % des terres émergées) occupés par un quart de la population mondiale de l’époque. Derrière une sacro-sainte volonté civilisatrice, les gouvernements de l’empire ont toujours manifesté une volonté expansionniste qui faisait fi du sort des populations. Jusqu’en 1833, l’empire participa au commerce des esclaves qui sont transportés dans des conditions effroyables sur des bateaux spécialement aménagés.
Annie Lacroix-Riz, Scissions syndicales, réformisme et impérialismes dominants, 1939-1949. Paris, Editions Delga, 2020, 314 pp. 20 €.
Le dernier ouvrage d’Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris 7, est constitué de six contributions, parues entre 1989 et 2012, ici mises à jour[i]. Ces textes éclairent divers aspects complémentaires de l’histoire syndicale européenne pendant la période 1939-1945, et surtout pendant les années 1945-1948, durant lesquelles les communistes jouissent, partout en Europe, d’une authentique sympathie des populations, née de leur résistance à l’occupant et des victoires de l’Armée rouge. Ces années ont vu, sous l’égide des vainqueurs étatsuniens et britanniques de l’Allemagne nazie, une complète réorganisation du paysage syndical de l’Europe occidentale, dans un contexte de début de « Guerre froide » et de hantise du communisme et des supposées visées expansionnistes de l’U.R.S.S.
En juillet-août 1920 s’était tenu à Moscou le IIe congrès de l’Internationale communiste, qui avait retenu 21 conditions exigées de chaque section nationale pour être reconnue. Y compris la célèbre huitième : « … dévoiler impitoyablement les prouesses de “ses“ impérialistes… soutenir, non en paroles mais en fait, tout mouvement d'émancipation… exiger l'expulsion des colonies des impérialistes de la métropole… nourrir au cœur des travailleurs du pays des sentiments véritablement fraternels vis-à-vis de la population laborieuse des colonies et des nationalités opprimés…entretenir parmi les troupes de la métropole une agitation continue contre toute oppression… ».
Ce texte était accessible à tous. Les enjeux du XVIIIe congrès national, qui s’ouvrit à Tours le lendemain de Noël 1920 étaient de ce fait clairs et connus – ou auraient dû l’être. La nuit finit à Tours… Ce fut le titre d’un ouvrage de propagande, très en vogue au sein du PCF des années 1950 aux années 1970[ii], bien dans la veine d’une vision manichéenne de l’histoire : des ténèbres à l’aube. Dans le domaine colonial, ce ne fut pas le cas.