1950 – 2021 : 71e commémoration de l'assassinat de Julien Lahaut

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Ce 18 août 2021 nous commémorons le 71e anniversaire de l’assassinat de Julien Lahaut.

Cette année, cette commémoration revêt une signification particulière dans le sens où elle survient 15 jours avant le centième anniversaire du Parti Communiste de Belgique fondé à Anderlecht Bruxelles les 3 et 4 septembre 1921.

La naissance du PCB s’inscrivait tout naturellement dans l’élan de la révolution d’octobre 1917 qui allait déboucher sur la fondation de la IIIe Internationale communiste en 1918 avec la création du mouvement international auquel nous appartenons. En 1918, à la fin de la Grande Guerre, on assiste dans toute l’Europe à l’émergence d’un mouvement révolutionnaire où, suivant l’exemple des soviets, des conseils d’ouvriers et de soldats tentent de prendre le pouvoir.

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QUE DEVIENT LE FINANCEMENT DE 150 MILLIONS € POUR LES AGENTS DES POUVOIRS LOCAUX ?

Vers la fin de l’année 2020, le Front Commun Syndical des agents des Pouvoirs Locaux de la Région de Bruxelles-Capitale a eu le plaisir et la joie de conclure un accord important avec le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale.

Cet accord avait fixé un réinvestissement de plus de 150 millions d’euros pour les quatre prochaines années, destinés à revaloriser les barèmes des agents des Pouvoirs Locaux bruxellois. Cet accord concerne:19 communes – 19 CPAS – des associations chapitre XII et des milliers de travailleurs pauvres. Ce magnifique résultat est le fruit de plusieurs années d’actions syndicales et de journées de grève dans lesquelles nos militants et les travailleurs se sont investis pleinement.

Que deviennent ces 150 millions d’euros quelques mois plus tard ?

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La naissance d’un monstre

Nous pouvions, un moment, espérer naïvement que la pandémie soit le déclic pour un changement en profondeur de système économique. Le besoin d’une sécurité sociale généreuse et universelle et de services publics forts est maintenant indéniable : ils ont permis à nos sociétés de continuer à fonctionner, aux travailleurs empêchés de conserver un revenu et aux malades de ne pas être pénalisés deux fois (une fois par la maladie, une deuxième par la facture en soins de santé).

Organiser l’activité économique en fonction des besoins sociaux, plutôt que laisser libre cours à la course aux profits, tombe maintenant sous le sens.Des gouvernants ont pris des engagements : relocaliser l’économie, refinancer les soins de santé, abandonner la politique d’austérité permanente, …

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La santé, avant-garde du combat de l’après

Le secteur de la santé est en ébullition. La pandémie du COVID est un déclencheur, parce qu’elle rend encore plus insupportables des problèmes qui minent depuis longtemps notre système public de santé.

La lutte des travailleurs de la santé est à l’avant-garde du combat fondamental qui se joue actuellement : quand sera enfin passé le gros de la crise en cours, il ne peut être question de revenir au système malade d’avant.

Une contestation sans relâche

Manifestation du réseau « Santé en Lutte » le 29 mai, grève des médecins en formation de spécialisation le 20 mai, grèves du 14 et du 17 juin dans les hôpitaux (réseau public puis réseau privé).

Les « mardis des blouses blanches » ne sont pas si loin (2019) et la colère revient quand elles constatent que le fonds obtenu de haute lutte n’est pas suffisamment utilisé pour ce à quoi il était destiné prioritairement : recruter du personnel supplémentaire.

Ce qui est dénoncé, c’est la pénibilité toujours plus importante du travail, le manque de personnel, la pénurie de nouvelles infirmières, le manque d’attractivité de la profession, le sous-financement chronique de la santé, les trop nombreuses aides-soignantes au chômage, alors qu’il faudrait les engager d’urgence dans les hôpitaux pour soulager le personnel surchargé, ...

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La mobilisation du personnel des soins de santé s'intensifie

Comprendre la mobilisation du personnel des soins de santé et particulièrement des infirmières spécialisées avec titres et qualifications professionnels particuliers

 

Alors que les organisations syndicales ont signé un accord conséquent dégageant 1,3 milliards d’euros pour revaloriser les salaires des travailleurs des soins de santé, augmenter le nombre de personnel au chevet du patient, permettre de prendre des périodes de congés de 3 semaines consécutives avec 3 week-ends, lutter contre le burn-out, avec en plus une augmentation du financement de la formation 600 1 pour soutenir les travailleurs voulant effectuer une reconversion professionnelle vers les métiers de soins ( infirmière, aides-soignantes) …… malgré tout cela, la colère du personnel et sa mobilisation n’a jamais été aussi importante.

 

Mais pourquoi…. !!!!!

 

Trop de souffrance depuis trop d’années due à des coupes budgétaires à la machette dégradant les conditions de travail, la souffrance des travailleurs plus âgés transmise au personnel plus jeune ou encore en formation. L’environnement de travail des soignants est tellement violent (management inapproprié où les valeurs de l’argent et de l’humain s’affrontent, manque de respect des travailleurs qui sont ici majoritairement des travailleuses, impossibilité de combiner sa vie professionnelle avec sa vie de famille ou avec une vie sociale, des cadences qui s’accélèrent depuis des années au nom du profit ou en tout cas de l’équilibre budgétaire que finalement les employeurs n’arrivent plus à atteindre, une pénurie sans précédent d’infirmières non pas parce qu’il n’y en a pas, mais parce qu’elles quittent la profession et que personne n’a rien fait alors que cette pénurie était annoncée depuis 20 ans….).

 

A cela, est venue s’ajouter la crise COVID et son lot de surcharge de travail , ses prises de risques pour le personnel, l’impossibilité pour certain d’avoir pu se reposer et se déconnecter depuis 1 an et demi, et l’implémentation d’un nouveau modèle salarial (IFIC) annoncé en fanfare par les deux derniers gouvernements et promettant que les travailleurs des soins de santé et les infirmières allaient enfin être augmentées.

 

Mais alors, pourquoi le personnel infirmier des unités spécialisées a-t-il massivement débrayé le 14 juin ? On les a vu mobilisés et/ou en grève, soutenus par leurs collègues des autres services.

 

Le problème est ce nouveau modèle salariale IFIC. Il ne se base plus pour rémunérer les travailleurs sur le diplôme, ce qui explique que tous les travailleurs qui suivent des spécialisations ne se sentent pas revaloriser. Certains choisiront de ne pas entrer dans l'IFIC parce que cela ne représenterait pas, pour eux,une amélioration du salaire2.

 

Alors qu’on a tellement eu besoin d’eux et de leur compétence -en réanimation par ex .- durant cette crise COVID, on leur annonce qu'ils seront rémunérés comme leurs collègues qui travaillent dans le même service et qui n’ont pas fait le choix de suivre une formation pour se spécialiser. Et là, c’est la désillusion. Pour obtenir un agrément un service de réanimation doit compter un nombre très précis d’infirmières spécialisées, mais quand est venu le moment de reconnaître leur compétence et leur nécessité, cela ne compte plus.

 

1- Formation 600 est une formation financée par le fond Maribel pour inciter des travailleurs à s’engager dans une formation en soins infirmiers. Le principe est que durant sa formation le travailleur continue à percevoir son salaire et son remplacement est financé par le fond Maribel. C’est un très beau principe qui rencontre beaucoup de candidats avec un taux de réussite de plus de 80 %.

 

2- Lorsqu’il a déjà un contrat avec un hôpital , au moment de l’implémentation d’IFIC à 100% du financement, le travailleur recevra une simulation de l’ensemble de sa carrière financière qu’il pourra comparer à sa carrière financière actuelle. S'il estime que l'IFIC est pour lui moins avantageux que son échelle barémique actuelle , il peut faire ce choix ( 1 fois ) de garder son barème actuel avec en plus sa prime pour titre et qualification particulier.

Pourtant toutes les études prouvent que plus les travailleurs sont formés et spécialisés, plus la qualité des soins est bonne et moins le patient aura de complications et verra même son risque de décéder diminuer. Ce n’est quand même pas rien et c'est à prendre en considération pour ces travailleurs qui se sont engagés dans des études coûteuses et difficiles pour l’intérêt collectif.

 

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Syndicalistes, pas criminels!

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Ce 23 novembre, 17 syndicalistes se retrouvaient devant le tribunal correctionnel de Liège pour répondre d'entrave méchante à la circulation !

Les 17 camarades de la FGTB, dont Thierry Bodson, son président, ont été condamnés, certains à un mois de prison avec sursis, d'autres à 15 jours avec sursis.

Les faits qui leur sont reprochés remontent à octobre 2015. A cette période, de nombreuses actions étaient menées contre les politiques d'austérité du gouvernement Michel.

Près du pont de Cheratte, un barrage avait été organisé. Il entraînera d'importants bouchons, comme chaque jour à cette époque d'ailleurs, car des travaux étaient en cours à cet endroit.

Le tribunal a donc retenu l'entrave méchante à la circulation contre 17 syndicalistes qui auraient participé à ce blocage.

Cette affaire est à rapprocher de la poursuite de deux syndicalistes du port d'Anvers qui, un jour de grève en juin 2016, contre les mêmes politiques d'austérité du gouvernement Michel, avaient participé à un blocage dans le port. Ils avaient aussi été poursuivis pour entrave méchante à la circulation.

En juin 2018, Bruno Verlaeckt, président de la FGTB d’Anvers avait reçu une condamnation « pour le principe », non assortie d’une peine et Tom de Voght, délégué FGTB dans une entreprise du secteur chimique, avait finalement été acquitté. Le jugement a depuis été confirmé en cassation.

Dans les deux cas, la justice a eu recours à l'article 406, un article qui vise des conduites qui mettent autrui en danger, et à propos duquel, lors des discussions parlementaires précédant son adoption, il avait été précisé qu’il ne pourrait être utilisé « à l’encontre de grévistes et de piquets de grève pacifiques ». N'oublions pas que l'article 406 prévoit des peines pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison !

Le jugement rendu par le tribunal correctionnel d’Anvers avait été jugé comme rendu dans un contexte d’offensive du patronat et du gouvernement contre les droits syndicaux. Dans l’affaire dite du « Pont de Cheratte », les condamnations ont été, comme on l'a vu, durcies.

Ces décisions de la justice sont une véritable remise en cause de l’exercice du droit de grève.

Pour mémoire, en 1997, le blocage de l'autoroute de Clabecq s'était terminé par un non-lieu, le tribunal de Nivelles jugeant que les actions menées relevaient du droit de grève.

Depuis, les actes contre le droit de grève se sont multipliés, service minimum aux chemins de fer, huissiers présents sur les piquets de grèves notamment.

Si l'on ajoute à cela le rôle des médias qui donnent la parole aux "usagers" importunés par les grèves sans rappeler leurs vraies causes et leur objectif à long terme, la criminalisation des syndicats et des luttes est devenue une tendance lourde.

La comparaison des jugements d'Anvers et de Liège montre une évolution de plus en plus dure envers les mouvements sociaux et les syndicats.

Thierry Bodson a déclaré qu'il était difficile de ne pas y voir un jugement politique.

Face à cette tendance, les syndicats doivent rapidement réagir.

La FGTB a posé des préavis de grève pour les 1er et 10 décembre afin que nous puissions montrer notre détermination par des actions ponctuelles.

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