De nombreux arrêts ou ralentissements d’outils sont programmés dans le premier groupe sidérurgique du monde : ArcelorMittal. Production : 97 millions de tonnes d’acier et plus de 198.000 employés dans le monde. Chiffre d’affaires 2017 : 68,6 milliards de dollars, bénéfices 2017 : près de 4 milliards de dollars ! Un monstre industriel de 56 haut-fourneaux et 31 fours électriques, qui opère dans 60 pays. La taille du groupe lui permet d’influencer le marché pour accroître ses gains.
On le dit assez : les gouvernants font trop de cadeaux aux entreprises. Sous prétexte que celles-ci créeraient de l’emploi, les largesses se multiplient, même sans exiger la moindre contrepartie en matière, justement, d’emploi.
Les prochaines élections sociales auront lieu en mai 2020. Certaines entreprises en profitent pour liquider leurs délégués syndicaux les plus combatifs.
Le lien entre aspects sociaux et environnementaux a été perçu par Karl Marx, à ce propos, il écrit : « Comme dans l’industrie urbaine, l’augmentation de la force productive et le plus grand degré de fluidité du travail sont payés dans l’agriculture au prix du délabrement et des maladies qui minent la force de travail elle-même. Et tout progrès de l’agriculture est non seulement un progrès dans l’art de piller le travailleur, mais aussi dans l’art de piller le sol. Tout progrès dans l’accroissement de sa fertilité pour un laps de temps donné, est en même temps un progrès de la ruine des sources durables de cette fertilité (…) Si bien que la production capitaliste ne développe la technique et la combinaison du processus social de production qu’en ruinant, dans le même temps, les sources vives de toute richesse : la terre et le travailleur »
En janvier dernier, l’entreprise Proximus annonçait un « plan de transformation » dans le cadre duquel la direction envisage de supprimer 1900 emplois existants et de procéder, via une filiale, à 1250 nouveaux engagements. L’annonce a suscité une vague d’émoi médiatique et politique, d’assez courte durée. A cette occasion, l’entreprise a justifié son plan par quelques arguments, ressassés ensuite en boucle dans les médias dominants, le plus souvent sans beaucoup de sens critique.