Celles et ceux qui ont aujourd’hui atteint la cinquantaine savent ce qu’ils doivent – à tous points de vue ! – à l’expérience d’aînés qui leur ont transmis savoir et sagesse, telles des graines qui ne cessent de se développer en avançant en âge. Combien d’enseignements inculqués dans notre jeunesse ne comprenons-nous pas seulement à l’âge adulte, lorsque nous sommes confrontés à certaines situations ? Or, de nos jours, sous couvert de modernité, notre gouvernement, après s’en être pris à d’autres vaches sacrées de notre système économique et social, s’attaque désormais aux barèmes à l’ancienneté. Et ce au profit du mérite, donnée purement subjective, à la tête du client, et qui profite dans sa plus grande part aux classes dominantes.
La question des migrations est la question sociale la plus importante de notre époque. D’abord parce qu’elle est le prétexte à une remontée fulgurante du fascisme, dont on sait que sous couvert de privilégier une race ou une nation, il ne vise qu’à réinstaller l’exploitation et la domination la plus crue, et que sa logique inégalitaire conduit à l’extermination des « indésirables ».
Il n’y a pas de mot idéal pour décrire l’activité humaine créatrice de valeur et de progrès. Travail est encore le meilleur, même s’il dériverait de « tripalium », instrument de torture antique. « Emploi » évoque trop le travailleur « employé », « utilisé », et donc exploité par un tiers qui s’approprie le fruit de son labeur (sauf dans la fonction publique, où l’on est employé pour le bien public). J’aime assez profession ou, tout simplement, métier. Parce qu’on peut avoir un métier et être chômeur. Même si on est jugé « inutilisable » par l’organisation capitaliste de la société, on est un travailleur avec des compétences, l’envie de construire et une fierté.
Le défi démographique que doit relever l’Europe en ce XXIe siècle donne lieu à des débats passionnés autour de réformes visant pour la plupart à allonger le temps de travail, afin de pouvoir financer notre système de sécurité sociale durablement.
Cependant, tout le monde n’est pas sur le même pied en matière d’espérance de vie, de conditions de travail et de pouvoir d’achat. Or, les réformes proposées (imposées) considèrent que tout un chacun doit travailler un nombre d’années donné, avant de faire valoir ses droits à la retraite et recevoir la pension à laquelle il a droit.
La mise en bourse de 30% de la banque Belfius, dont l’État belge est l’actionnaire principal depuis la débâcle de Dexia en 2011 fait partie des projets du gouvernement pour la fin de sa mandature. Un projet loin de faire l’unanimité.
La pauvreté s’étend et nous croisons de plus en plus de sans-abris dans nos rues. En février dernier, quand les températures ont brusquement chuté, leur sort est devenu plus inquiétant encore. Y voyant une possible solution, le bourgmestre MR d'Etterbeek Vincent De Wolf a pris une ordonnance visant à confier à la police l'arrestation administrative des sans-abris qui refuseraient d'intégrer les hébergements d'hiver. Cette décision est particulièrement interpellante.