QUE DEVIENT LE FINANCEMENT DE 150 MILLIONS € POUR LES AGENTS DES POUVOIRS LOCAUX ?

Vers la fin de l’année 2020, le Front Commun Syndical des agents des Pouvoirs Locaux de la Région de Bruxelles-Capitale a eu le plaisir et la joie de conclure un accord important avec le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale.

Cet accord avait fixé un réinvestissement de plus de 150 millions d’euros pour les quatre prochaines années, destinés à revaloriser les barèmes des agents des Pouvoirs Locaux bruxellois. Cet accord concerne:19 communes – 19 CPAS – des associations chapitre XII et des milliers de travailleurs pauvres. Ce magnifique résultat est le fruit de plusieurs années d’actions syndicales et de journées de grève dans lesquelles nos militants et les travailleurs se sont investis pleinement.

Que deviennent ces 150 millions d’euros quelques mois plus tard ?

Les négociations qui se poursuivent au Comité C prennent une allure assez différente des promesses qui avaient été faites. Quatre branches de revalorisations sont proposées aux organisations syndicales :

  1. Renforcement et/ou mise en place du dispositif des chèques repas : un avantage net mais qui n’a aucune incidence sur la progression barémique et la pension
  2. Renforcement et/ou mise en place du financement d’un second pilier de pension pour les agents contractuels : aucune incidence dans la progression barémique ou pour un salaire net plus élevé
  3. Allongement des échelles barémiques qui permettrait d’avoir une progression barémique au-delà du plafond des 27 années actuelles : progression de 4 années uniquement après 27 ans de carrière.
  4. Revalorisation des barèmes : 2 % dans la plupart des niveaux sauf pour les niveaux B et A qui pourraient atteindre une revalorisation allant de 5% à 8 %. Les niveaux B et A n’ont pas reçu d’augmentation lors des dernières progressions barémiques.

Quatre branches qui toutes soit n'influencent pas, soit limitent les revalorisations barémiques.NOUS SOMMES DONC TRES ELOIGNES DE LA DEMANDE ESSENTIELLE DU FRONT COMMUN SYNDICAL PUISQUE CELUI-CI  ATTEND DES PROPOSTIONS DE VENTILATION DU FINANCEMENT UNIQUEMENT POUR UNE REVALORISATION DES BAREMES.

Depuis la mobilisation du 14 juin et la pression syndicale mise par le front commun , le gouvernement de Bruxelles-capitale est revenu vers nous , il a fait un pas vers les travailleurs. Nous analysons ses propositions. Est-ce qu'elles vont permettre de sortir les travailleurs pauvres de la précarité , nous n’en sommes pas certains. Mais c'est aux travailleurs de se positionner.  Après avoir traîné pour débuter les travaux ; le gouvernement met la pression sur les représentants des travailleurs pour signer rapidement un protocole.

Notre souhait est évidement de pousser les négociations au maximum et ensuite de présenter en Assemblées générales les propositions aux travailleurs.

Nous menons une lutte de plusieurs années pour une valorisation barémique tellement justifiée. De nombreux agents des administrations publiques locales n’ont pas 14 euros de l'heure ! On tourne parfois autour des 12 euros. On comprend donc pourquoi les travailleurs sont pauvres.

Mais si la revalorisation barémique est une priorité absolue, notre cahier de revendication porte aussi sur d’autres enjeux comme la réduction collective du temps de travail, un véritable enjeu de société.

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