La dernière en date des agressions turques contre la Syrie a déclenché une énorme vague d’indignation, tournant autour du thème de l’abandon des Kurdes, de la trahison par Trump de « nos plus fidèles alliés contre le terrorisme ».
Depuis le début de la guerre d’Afghanistan en 1979, les Palestiniens n’ont pas de chance. Chaque fois que leur cause connait un regain de sympathie et que le monde découvre par-dessus la « clôture de sécurité » en béton haute de plusieurs mètres leur situation réelle, un événement se produit qui détourne l’attention. Ce qui fait dire à beaucoup d’entre eux que derrière chaque crise dans le monde arabo-musulman, il y a toujours ou presque le gouvernement de Tel Aviv à la manœuvre. Cette fois-ci, alors que la victoire de l’armée syrienne semblait acquise, l’affaire des armes chimiques présumées a éclaté et servi de prétexte aux bombardements par les Etats-Unis et deux de leurs alliés.
La guerre imposée à la Syrie pendant bientôt 7 ans semble en train de se terminer, avec la déroute des agresseurs et de leurs protégés jihadistes. Si du moins la raison devait l’emporter, ce qui reste incertain. Car la persistance de la propagande est de mauvais augures.
Dur retour de boomerang. Maintenant que les plans occidentaux pour la Syrie ont largement échoué, les pays européens sont confrontés à une situation qu’ils n’avaient pas anticipée : que le peuple syrien vienne à bout de l’agression. Que faire à présent des ‘euro-jihadistes’, ces soldats inconscients de l’impérialisme– et de leur progéniture ?
Encore une fois, la presque totalité du système médiatique tergiverse autour de la situation militaire et humanitaire que connait la Goutha, enclave rebelle située à l’est de Damas.
« C'est une attaque chimique, et Bachar el-Assad est responsable. Nous avons demandé une enquête internationale, parce que chaque fois on souhaite pouvoir vérifier les faits, et prendre des sanctions. Le problème c'est que ces sanctions sont bloquées au Conseil de l'ONU par la Russie » Didier Reynders paraphrasait ce 10 avril sur RTL la Reine de Cœur de Lewis Carrol : la condamnation d’abord, l’enquête après. Mais la ‘logique merveilleuse’ est bien partagée par l’ensemble des responsables occidentaux et leurs médias.