Erdogan et le visage honteux de l'Europe

ERDOGAN ET LE VISAGE HONTEUX DE L'EUROPE

La Commission européenne devait présenter son rapport annuel sur l'élargissement concernant la Turquie en août. Ce rapport était très attendu puisque dans son rapport précédent, la Commission parlait de "graves inquiétudes concernant la séparation des pouvoirs" et constatait "une approche restrictive de la liberté d'expression" dans ce pays. Entretemps, et n'importe quel observateur moyennement averti peut en témoigner, les faits qui provoquaient les "graves inquiétudes" à la Commission n'ont fait que s'aggraver de manière spectaculaire à fur et à mesure que la date des élections du 1er novembre approchait.

Imprimer E-mail

Le pillage de l'épargnant lambda

Au début des années cinquante, quand je suis entré à l'école communale, l'instituteur, M. Dumont, nous a donné une feuille à faire lire par nos parents. Aujourd'hui, on appelle cela un tract. Le texte, lu à haute voir par l'instituteur, incitait nos parents à nous ouvrir un carnet d'épargne à la Caisse Générale d'Epargne et de Retraite (CGER). En bons parents qu'ils étaient, ils m'ont encouragé à épargner. Je ne me rappelle plus si c'était tous les mois ou toutes les semaines. Ce dont je me souviens, c'est que M. Dumont ramassait les carnets le lundi et glissait l'argent à l'intérieur pour les déposer à la poste. En retour, nous recevions nos carnets avec un timbre correspondant à la somme déposée. Cette épargne était fructueuse et pédagogique. M. Dumont exigeait, que toute classe dépose une somme identique afin de gommer les différences entre les enfants issus de milieux sociaux dissemblables. J'ai appris plus tard qu'il n'hésitait pas à mettre la main à la poche pour combler l'épargne d'enfants moins fortunés. Il s'arrangeait ensuite avec la ligue des écoles officielles.

Imprimer E-mail

Bahar Kimyongür : C'est mon engagement contre la guerre en Syrie qui suscite l'ire d'Erdogan

Militant infatigable de la solidarité internationale, né et éduqué en Belgique où il est licencié en histoire de l'Université libre de Bruxelles, Bahar Kimyongür n'a jamais oublié ses racines arabo-turques ni la conviction que ces racines le rapprochent, par un mécanisme de vases communicants, à tous les peuples en lutte. Opposant déterminé au projet de démantèlement de la Syrie concocté par une alliance trouble de l'impérialisme occidental, du sionisme et de l'obscurantisme islamique, notre invité ne cesse de dénoncer le rôle sinistre que joue dans ce projet le gouvernement turc sous la direction de Recep Erdogan.
Attitude insupportable pour ce dernier qui, à son tour, s'acharne sur Bahar en cherchant, avec la complicité des gouvernements européens, à obtenir son extradition de manière à lui faire payer, à sa manière, son délit d'insoumission. C'est ainsi que Bahar se trouve actuellement privé de liberté en Italie d'où il nous fait part de son regard sur sa situation et, au-delà, sur les luttes dans lesquelles il est engagé.

Imprimer E-mail

La Syrie où le scénario de violences importées

Comme dans tout conflit, rechercher le " bon " et le " méchant " est stérile car chaque protagoniste défend des intérêts et une vision qui correspondent  à ceux d'un groupe donné pour lequel chacun est en droit d'éprouver sympathie ou antipathie. Il faut donc examiner qui représente quel intérêt dans le conflit syrien avant toute prise de position. Il est clair que, à la différence des premiers mois de tensions en Syrie où chaque camp prétendait représenter l'intérêt du peuple syrien, aujourd'hui, chacun est lié à un réseau international qui a transformé un conflit qui n'a en fait jamais été vraiment " local " en un conflit international dans lequel le territoire syrien sert de terrain de jeu à différents protagonistes.

Imprimer E-mail

Le « cadeau de la guerre »

En 1967, Israël a vaincu en six jours cinq pays arabes et s'est emparé de la partie de la Palestine historique qui lui avait échappé en 1948. Comme l'histoire l'a montré, cette victoire éclatante a beaucoup contribué à faire progresser la paix et la stabilité dans la région, et à faire reculer le terrorisme et l'antisémitismeŠ Il était par conséquent tout-à-fait rationnel pour les dirigeants américains de tenter de dupliquer cette expérience positive, mais en plus grand, dans un pays non pas de trois, mais de vingt-cinq millions d'habitants. C'est ainsi qu'il y a un an, ils ont commis le crime qui avait été jugé à Nuremberg comme étant le crime suprême, celui qui contient et rend possible tous les autres : le crime contre la paix. Contre l'avis explicite des Nations-Unies et de l'immense majorité de l'opinion publique mondiale, ils ont envahi et occupé un pays qui ne représentait aucune menace pour leur sécurité, étant quasiment sans défense et affaibli par douze ans d'un des embargos les plus cruels de l'histoire.

Imprimer E-mail