Comité Free Assange Belgium et Belgium4Assange

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En 2006, Julian Assange a fondé WikiLeaks, un site internet dont l’objectif essentiel est de publier des documents, pour partie confidentiels, émanant soit de ses investigations propres, soit de lanceurs d’alerte, tout en protégeant ses sources. Depuis sa création, WikiLeaks a publié des millions de documents, jamais démentis, relatifs à des scandales de corruption, de fraude fiscale, d’espionnage et de violation des droits humains concernant des dizaines de pays.

Depuis 2010, à la suite de révélations accablantes de WikiLeaks sur la manière dont les États-Unis et leurs alliés ont mené des guerres en Afghanistan et en Irak, Julian Assange est poursuivi par le gouvernement des États-Unis. Dans ce but, ce dernier a réussi à obtenir le soutien actif de certains États alliés tels la Suède et le Royaume-Uni. Et le silence complice de beaucoup d’autres.

C’est ainsi que, de 2010 à 2019, il a été mis sous enquête préliminaire par la justice suédoise pour « agressions sexuelles ». Cette procédure a finalement été classée sans suite en novembre 2019, mais c’est sur base d’un mandat d’arrêt délivré par la justice suédoise que les autorités britanniques ont arrêté Julian Assange en 2010. En liberté sous caution de 2010 à 2012, il se réfugia finalement à l’ambassade d’Equateur pour échapper à l’extradition vers la Suède, dont il craignait qu’elle ne puisse être une étape vers son extradition aux États-Unis. Il y restera confiné jusqu’en avril 2019, moment où, sur ordre du président Lenin Moreno, les nouvelles autorités équatoriennes livreront Assange à la police britannique. Aujourd’hui, toujours sous le coup d’une demande d’extradition émanant du gouvernement des États-Unis qui l’accuse d’espionnage et de conspiration, cela fait dix ans que cet éditeur et journaliste, primé à de multiples reprises, est persécuté etempêché de quitter Londres. Une situation qui a été qualifiée de détention arbitraire par l'ONU en 2016.

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Maurice LEMOINE, Venezuela. Chronique d’une déstabilisation

DR78 Venezuela 

Ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, Maurice Lemoine[1] est incontestablement un des meilleurs spécialistes de l’Amérique latine. En 2015 déjà, il avait consacré un ouvrage, crucial par la profondeur de ses analyses, à l’histoire des multiples coups d’état qui, à l’instigation des Etats-Unis, ont renversé des gouvernements progressistes dans cette région du monde qui apparaît souvent comme un laboratoire de projets politiques solidaires et émancipateurs[2]. Cette fois, c’est à une immersion dans le Venezuela de Hugo Chavez et Nicolas Maduro que nous invite M. Lemoine, présentée comme une chronique qui, quasiment jour après jour, détaille l’offensive idéologique et économique déclenchée contre la révolution bolivarienne mise en place par H. Chavez en 1998.

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Au cœur de la guerre au Yémen, le contrôle du Moyen-Orient

Le 26 mars 2015, l’opération « Tempête décisive » était lancée par une coalition militaire de pays arabes (Emirats arabes unis, Egypte, Maroc, Soudan…) dirigée par l’Arabie saoudite. L’intervention, qui avait su opportunément se placer sous la protection d’une résolution de l’Onu, visait officiellement à éradiquer la rébellion initiée par les Houthis qui avaient chassé du pouvoir le « président légitime » Abd Rabbo Mansour Hadi (il avait perdu la capitale Sanaa, conquise par l’alliance de l’époque entre les Houthis et l’ancien président Ali Abdallah Saleh). Des Houthis qui se sentaient territorialement lésés par les mesures gouvernementales, elles-mêmes directement liées à la réunification du pays en 1990 avec la marginalisation des populations du nord.

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En Bolivie, un odieux coup d'État restaure la droite néolibérale au pouvoir

 

De nombreux pays d’Amérique latine sont actuellement en proie à une agitation populaire. Le 16 décembre, la Chambre des représentants colombienne a approuvé les mesures économiques proposées par le président Iván Duque, qui prévoient notamment une réforme du travail et des pensions très défavorable aux travailleurs et une diminution des impôts pour les grandes entreprises, et ce alors que les Colombiens manifestent leur désapprobation depuis des semaines. Les Équatoriens aussi protestent contre les réformes voulues par leur président Lenín Moreno et en particulier contre un recours au FMI qui anéantirait les progrès sociaux accomplis sous Rafael Correa. De même, au Chili, les manifestants continuent, en dépit de la brutale répression policière, de s’opposer à la politique néolibérale de Sebastián Piñera : les maigres concessions promises par Piñera n’auront pas suffi à faire remonter un taux d’approbation historiquement bas de 12%. En revanche, la révolte en Bolivie ne cherche pas à abolir un régime de droite mais bien à rétablir un gouvernement de gauche renversé à la suite d’un coup d’État violent et raciste.

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